du 6 décembre 2023 au 3 mars 2024
Dans le cadre du Festival d’Automne 2023
Écriture et mise en scène Richard Nelson
Traduction Ariane Mnouchkine
Avec les comédiens du Théâtre du Soleil : Shaghayegh Beheshti, Duccio Bellugi-Vannuccini, Georges Bigot, Hélène Cinque, Maurice Durozier, Clémence Fougea, Judit Jancso, Agustin Letelier, Nirupama Nityanandan, Tomaz Nogueira, Arman Saribekyan
du mercredi au vendredi à 19h30
le samedi à 15h
le dimanche à 13h30
Relâches exceptionnelles les 24 et 31 décembre & les 3 et 4 janvier
En période de troubles politiques et de tensions mondiales, immanquablement, un gouvernement tentera de forcer ses artistes à prendre son parti, même si cette “prise de parti” va à l'encontre des croyances et des ambitions les plus profondes des artistes. Tous les artistes naviguent sur ces mers. Parfois, ces mers sont calmes, parfois il y a des tempêtes. Dans ces moments difficiles, certains survivront, d'autres capituleront, d'autres encore chavireront.
Le sous-titre de Notre vie dans l’Art, Conversations entre acteurs du Théâtre d’Art de Moscou pendant leur tournée à Chicago, Illinois en 1923 reflète l’ambition de la pièce : présenter une série de conversations tenues par un groupe d’acteurs russes au sein d’une compagnie de théâtre, sur le cours d’une journée, alors qu’ils sont loin de chez eux et que des dangers politiques et financiers font pression sur eux de tous côtés.
Il s’agit d’une journée spéciale : le 25e anniversaire de la création de leur théâtre – alors, dans une pension familiale de Chicago, lors d’un dîner de fête et du traditionnel kapustnik, Constantin Stanislavski et ses acteurs mangent, boivent, s’inquiètent, chantent, font des blagues, portent des toasts, s’embrassent, font des sketchs, sans jamais oublier leur situation fragile et précaire, et le futur qui les attend, en Russie ou en Amérique.
Notre vie dans l'Art s'inspire de la tournée historique du Théâtre d'Art de Moscou en Amérique en 1923-1924, où « la compagnie de Stanislavski était attendue avec une impatience fébrile. L'immense théâtre était littéralement bondé jusqu'aux portes, et il y avait un débordement dans le hall — ou plutôt, une cohue de ceux qui ne pouvaient pas obtenir de place debout. À l'intérieur se trouvaient les trois mondes — théâtral, social et russe ». John Cobrin, The New York Times, extrait de sa critique de l'ouverture du Théâtre d’Art de Moscou à New York, le 9 janvier 1923