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Le Songe d’une nuit d’été

1968

De Shakespeare, adaptation de Philippe Léotard, mise en scène d'Ariane Mnouchkine, musique de Jacques Lasry, décor de Roberto Moscoso, costumes de Françoise Tournafond.

Création le 15 février 1968 au Cirque de Montmartre.

47 000 spectateurs.

© Martine Franck / Magnum Photos
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Tournée

à propos

              Photo Max Douchin

Le Songe d'une nuit d'été est la pièce la plus sauvage, la plus violente dont on puisse rêver. Un fabuleux bestiaire des profondeurs dont le sujet n'est rien moins que ce « Dieu furieux » qui sommeille dans le cœur des hommes. Tout y est direct brutal, « naturel ». Aucune féerie, aucun merveilleux mais du fantastique, avec ce que le fantastique a de vénéneuse angoisse, de terreur.

« Le fantastique c'est le mal.  » (Claude Roy) C’est aussi l’accident, l'inatendu la rupture dans l'ordre des choses, l'interdit transgressé. Mais quel est dans Le Songe l’ordre des choses ? Un espace commun aux Dieux et aux hommes, mais un temps partagé. La nuit est aux Dieux, les hommes ont le jour. C’est la loi.

Extrait du programme

Du quotidien au rêve

     "Après le réalisme, le quotidien de La Cuisine, le Théâtre du Soleil va se mesurer à un classique : William Shakespeare et l'une de ses comédies les plus connues et les plus jouées. Avant même la création de La Cuisine, Ariane en avait parlé. Un projet chiffré et élaboré à la hâte avait même été déposé au concours des jeunes compagnies mais le jury ne l'avait pas retenu. Pendant l'interruption des représentations de La Cuisine, en juillet 1967, ceux des acteurs pressentis pour jouer s'étaient réunis en Bourgogne. Ils avaient lu l'adaptation de Philippe Léotard avec les nouveaux venus. En effet, la troupe de La Cuisine ne correspondait pas exactement à celle requise pour Le Songe. Pour Obéron et Titania, Ariane pense à deux danseurs: Germinal Cassado, que la troupe venait d'admirer en Tybalt dans Roméo et Juliette de Béjard, et Ursula Kübler qui fera la chorégraphie du spectacle."

 

"Pour Le Songe, Roberto Moscoso a conçu un merveilleux décor. D'un chemin de circulation élevé, masqué par un rideau de lattes de bois sculptée, descend en pente douce un plateau recouvert de centaines de peaux de chèvres assemblées. Les différentes nuances de ces peaux en font un tapis étonnant, sol de terre de lune."

Extrait de La vie d'une troupe : le Théâtre du Soleil.

Le Théâtre, Bordas, 1980.

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