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  • Publication du 20/10/2025

Les Humanités – stop ou encore ?

Le 20 octobre 2025

Appel à soutien

 

Les humanités, ce n'est pas pareil. Nous avons fait le choix d'un site entièrement gratuit, sans publicité, qui ne dépend que de l'engagement de nos lecteurs.
Et là, on n’a beau dire que les humanités, ce n’est pas pareil (voir ci-dessous), ça coince aux entournures.

Imaginons, on donne d’abord (de 25 à 250 €, pour l’année) et après, on se demande pourquoi.

Je donne : https://www.leshumanites-media.com/plans-pricing

Pourquoi ?

Pour défendre le vrai pluralisme et le droit à la différence.
Et parce que sinon, ça va s’arrêter, tout simplement.
On a choisi la gratuité et le refus de publicité, d’accord, ce n’est pas le « modèle économique » le plus facile. Seul l’engagement de nos lecteurs…

En France, il y a des aides publiques pour la presse en ligne, auxquelles on pensait avoir droit après plus de 4 ans d’existence. De droite (Jean-Jacques Aillagon, Frédéric Mitterrand…) comme de gauche (Jack Lang, Catherine Tasca, Aurélie Filipetti…), on a eu des ministres de la Culture pas si mauvais que ça. Manque de bol, on a maintenant Rachida Dati, qui vient d’être reconduite malgré sa collection de casseroles. En 2025, Rachida Dati a « oublié » d’abonder un « fonds stratégique » pour lequel on avait déposé un dossier éligible jugé « intéressant ». Et sur un autre dispositif, « Aide au pluralisme », on a été pareillement retoqués au motif qu’il eut fallu être en capacité de pouvoir salarier au moins un.e journaliste permanant. Bref, le serpent se mord la queue.

Pour être en ordre de bataille, pour 2026, il nous faudrait DÉS MAINTENANT, pouvoir engager refonte du site et amélioration de son référencement, et salariat d’un(e) journaliste. Ce qui, pour l’heure, excède nos ressources.

Si chacun(e) des 1.523 destinataires (non déjà abonnés ou souscripteurs) voulait bien dédier 25 € (voire plus si affinités) à cette cause (sans nécessairement approuver à 300% notre « ligne éditoriale » ; juste pour défendre pluralisme et droit à la différence), alors c’est peut dire que l’horizon aurait d’autres couleurs (versus les petits ruisseaux font les grandes rivières). Cerise sur le gâteau : vu qu’on est quand même reconnus « d’information politique et générale », les dons sont déductibles de l’impôt sur le revenu (réduction d’impôts sur le revenu égale à 66 % du montant des sommes versées, dans la limite de 20 % du revenu imposable). Concrètement : un don de 25 € par an ne coûte de facto que 8,50 € (pour 50 € > 17 €, pour 100 € > 34 €, pour 250 € > 85 €)

A votre cœur, et bien cordialement,

Pour les humanités,
Jean-Marc Adolphe, Maria Damcheva, Nicole Durieux-Silberstein, Isabelle Favre, Michel Strulovici, Caterina Zomer
  

Qui d’autre ?  

On ne prétend pas être les meilleurs. On dit juste que ce n’est pas pareil.

De Lecornu en Lecornu. Qui d’autre a écrit que le Premier ministre démissionnaire, sitôt reconduit, aurait pu visiter une ressourcerie associative plutôt qu’un commissariat de police, alors que le mouvement associatif alertait, lors d’une journée de mobilisation nationale, sur la disette budgétaire qui dégrade gravement un « tissu qui permet à la société de tenir » ?

Révolution à Madagascar. Quand tout le monde, ou presque, évoque un « coup d’état », nous parlons de « révolution ». Quand tout le monde, ou presque, ne parle que des coupures d’eau et d’électricité à l’origine de la contestation, on analyse, deux jours après le début des émeutes, les raisons profondes de la fronde du mouvement Gen Z. Et qui d’autre, loin de se contenter du seul commentaire de l’actualité, offre en complément à ses lecteurs un regard sur la scène contemporaine malgache et donne à lire écrivains et poètes ?

Se souvenir de Nagaski. Qui d’autre s’est intéressé à la commémoration des 80 ans de Hiroshima et Nagasaki, en accompagnant une programmation conçue par la Maison de la culture du Japon ?

Un art de la suture. Consacrer texte et portfolio à un artiste martiniquais, Gilles Elie-Dit-Cosaque, qui n’a encore quasiment jamais exposé dans l’Hexagone, qui d’autre ?

Des enquêtes au long cours. Avoir enquêté, en premier et sans relâche, sur les déportations d’enfants ukrainiens en Russie ; avoir fait sortir de l’ombre, dans la galaxie Trumpland, des personnages dont presque tout le monde parle aujourd’hui, et avoir gratté le vernis des cryptomonnaies pour comprendre le monde que préparent ses gourous, qui d’autre ?

Prendre le temps de rendre hommage à un « déserteur public » devenu penseur de danse (Bernard Rémy), de publier le dernier grand discours de Jane Goodall, ou encore de faire place au meilleur photojournalisme avec un reportage sur des retraités qui, chaque semaine à Buenos Aires, manifestent contre la politique à la tronçonneuse du président argentin. Prendre le temps, aussi, d’oser dire qu’il est peut-être abusif de parler de « génocide », sans nier le nombre de victimes à Gaza, les destructions aveugles et d’incontestables crimes de guerre qui seront un jour, on le souhaite, jugés comme tels.

Parfois à rebrousse-poil, souvent luciole éclaireuse, le site des humanités ne se conforme à aucun dogmatisme. Avec certes des impasses et des lacunes, on invente une nouvelle forme de journalisme, qui se nourrit d’actualités, mais aussi de l’inactuel. Sur Internet, on s’inspire de ce qu’ont pu être certaines revues, sans transiger sur la qualité d’écriture et les choix iconographiques. C’est à voir et à lire, à notre manière, à nulle autre pareille.

Ce droit à la différence (qui suppose en outre un accès entièrement gratuit, sans publicité ni utilisation des données personnelles), on le revendique avec vigueur. Sauf qu’aussi modeste et peu dépensière soit cette petite entreprise, il lui faut quand même quelques moyens pour aller de l’avant, ou tout simplement continuer.

www.leshumanites-media.com