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Oïkos

le reste est silence...

du 29 octobre au 07 novembre 2021

Oikos, le reste est silence a été créée lors d’un atelier dirigé par Koumarane Valavane, directeur du Théâtre Indianostrum (Inde), avec des élèves de 3ème année du Conservatoire National d’Art Dramatique – PSL. Il s’agit d’une œuvre théâtrale entièrement originale et de fiction, bien qu’elle ait été inspirée de faits réels.

Dramaturgie et mise en scène Koumarane Valavane

Avec Marine Barbarit, Lola Blanchard, Pierre-Victor Cabrol, Martin Campestre, Sylvain Debry, Sasha Hekimian, Marushka Jury

Infos

Représentations

du mercredi au vendredi à 20h
le samedi à 15h et à 20h
le dimanche à 15h30

Durée du spectacle

2h30 (avec l'entracte)

Prix des places

20 € (Individuels)
15 € (Collectivités, demandeurs d’emploi )
10 € (Étudiants - de 26 ans et scolaires)

Location

individuels :
01 43 74 24 08
collectivités, groupes d’amis :
01 43 74 88 50
Koumarane Valavane et les élèves du CNSAD-PSL © Christophe Raynaud de Lage

À propos

Il y a des paroles ou des actes qui créent le chaos, un fait divers par exemple...
La victime s'enferme dans le silence, les proches dans le déni, une Antigone écrit un livre.
Armés de leurs seules imaginations, des jeunes comédiens s'emparent du récit, et plongent dans leurs propres océans intérieurs pour nourrir les personnages.
Récit, mythe, conte, fait-divers, anecdote, souvenir, légende, banalité, mensonge,…
Comme vous voudrez, mais pour nous, raconter est  une nécessité !

Extrait

L’enfer, ce n’est pas de revivre sans arrêt les mêmes instants. Le pire cauchemar, ce ne sont pas les paralysies du sommeil, les insomnies, les crises d’angoisses, ce n’est pas de regretter quelque chose qu’on n’aurait jamais eu le pouvoir de changer, ou les faux-pas qu’on a commis. Ce n’est pas seulement de se sentir coupable d’être victime. Le supplice, la torture glaciale, c’est de saigner sans savoir d’où vient la plaie, c’est d’aller jusqu’à la scarification au couteau de cuisine pour en trouver l’origine, c’est de se laver toujours et n’être jamais propre.

C’est de haïr son corps qui a été souillé, qui a été objet du désir d’un autre, ceux-là aux corps moites, qui ont franchi la limite entre le bien et le mal et qui se sont gargarisés d’en avoir une érection solide. L’enfer, c’est de sortir de la rivière sec, c’est de vivre avec les conséquences de ces instants-là gravés dans la tête, sans pour autant accepter de s’en souvenir. C’est le doute comme une racine qui vient se clouer à la certitude, et dans chaque silence, la terreur d’avoir à se dire, ça m’est arrivé, je l’ai vécu ? Est-ce que ça se propage ? Est-ce que c’est pour toujours ?...
Une voix

Texte élaboré à partir d'ateliers à ARTA et au CNSAD-PSL