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Oh mon doux pays

du 03 au 19 mars 2017

Conception Corinne Jaber

Texte et mise en scène Amir Nizar Zuabi
Traduction française (à partir de l'anglais)Corinne Jaber et René Zahnd

Conception lumière Jackie Shemesh
Direction technique Nicolas Chorier

Avec Corinne Jaber

Infos

Représentations

du mercredi au vendredi à 20h30
le samedi à 18h et à 20h30
le dimanche à 15h

Durée du spectacle

1h

Prix des places

18 € (plein tarif)
14 € (collectivités, demandeurs d'emploi)
10 € (scolaires et étudiants de -de 26 ans)

Location

Réservations auprès du Théâtre Liberté, scène nationale de Toulon, 04 98 00 56 76
© Mario del Curto

Présentation

C’est en se rendant sur le terrain, au cœur d’un des conflits les plus sanglant et révoltant de notre époque, que Corinne Jaber a concrétisé son projet théâtral autour de la Syrie actuelle. En compagnie du metteur en scène Amir Nizar Zuabi, la comédienne germano-syrienne est partie au Liban et en Jordanie recueillir la parole de réfugiés. Au fil des témoignages, une création théâtrale est née. Elle révèle des histoires de vie et de guerre, des histoires de vie dans la guerre. Elle évoque aussi la douceur d’un pays qui reste gravée dans l’esprit de ses habitants. Cette douce Syrie nous la découvrons sur scène depuis une cuisine dans laquelle une femme prépare un met traditionnel syrien.

« Ils appellent ça une guerre civile, mais il n’y a rien de civil dans tout ça, rien de civil du tout. »
Ils sont venus de Damas, de Halab, de Banias, d’Alep, où les bombes tombent jours et nuit et où « plus personne ne sait qui bombarde qui ».

Maintenant ceux qui ont eu de la chance habitent dans des camps et des immeubles abandonnés au Liban, en Jordanie, en Turquie et les autres guettent au péril de leur vie, une ouverture de la frontière des pays voisins de la Syrie. Sans parler de ceux qui ont réussi à se frayer un chemin jusqu’en Europe, où ils squattent toutes sortes de lieux, et des quelques chanceux qui ont réussi à s’installer à peu près dignement...
Aujourd’hui, le conflit syrien s’est solidement installé. Que peut-on dire encore d’un conflit qui est devenu, non seulement une partie quotidienne du paysage du Moyen-Orient, mais aussi de notre monde et dont les horreurs commises dépassent toute d’imagination ?

 Un conflit qui nous ennuie presque et qui ne semble nous intéresser que quand ses effets indésirables se font sentir chez nous.

Je ne sais pas si je serais capable aujourd’hui de créer une pièce sur ce conflit. Je ne saurais plus par où commencer, ni où aller. Au début de notre travail avec Amir Nizar Zuabi (auteur et metteur en scène), nous n’imaginions pas que la pièce serait toujours d’actualité. Il est bien triste de constater qu’avec quelques modifications mineures, elle l’est toujours.

Je suis partie en 2013 recueillir des témoignages de réfugiés au Liban et en Jordanie, sans savoir à quoi m’attendre. Surtout pas à ce qu’un tel flot de paroles me parvienne avec l’insistance d’en parler. Ils me demandaient tous de raconter ce que j’ai vu et entendu. C’est ce que nous avons cherché à faire avec Amir.

Mais, je savais que la pièce serait construite autour de la cuisine syrienne, héritage que je porte en moi, seule transmission de mon père, lui-même réfugié. L’acte de cuisiner avec ses gestes rassurants et ses odeurs, nous amène toujours vers la vie.
Je savais aussi que ce serait l’histoire d’une femme, la femme que je suis. Et s’est ajouté à cela une histoire d’amour, non pas la mienne, mais une qui aurait pu avoir lieu.
Corinne Jaber

Autour du spectacle

"Lumières du pays
Rencontres autour de la Syrie"

Programmation : Hala Alabdalla et Corinne Jaber. Tous les événements sont gratuits à l’exception des soirées du mardi 7 et du vendredi 10 mars (les bénéfices seront alors entièrement reversés à l’association Codssy, collectif de développement et secours syrien).


Samedi 4 mars, Cinéma et révolution
Récit des six ans de la révolution syrienne à travers les films de jeunes activistes et de cinéastes syriens. Choix et conception :Hala Alabdalla :
- 14h – 16h : projections
- 16h – 17h : débats
- 17h : boissons et goûter syrien

Mardi 7 mars, Les hommes cuisinent pour les femmes
Farouk Mardam-Bey (éditeur et écrivain) et Mohamad Al Roumi (photographe) cuisinent la veille de la Journée internationale des droits des femmes :
- 19h : projection du film de Hala Alabdalla, Un assiégé
comme moi, autour de la cuisine et de la pensée syrienne
- 20h30 : débat en présence des « cuisiniers » et de Hala Alabdalla
- 21h : dîner
Tarif : 30€ (repas inclus)

Jeudi 9 mars, Soirée Human Rights Watch
Rencontre avec Nadim Houry (du bureau de HRW Paris) et Bénédicte Jeannerod (directrice HRW France) après la représentation.

Vendredi 10 mars, Boîte de nuit syrienne
À partir de 22h30 : Rohan Houssein (rappeur) et un DJ (programmation à venir)
Tarif : 5€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 11 mars, École ici, école ailleurs
Journée pour et avec des adolescents :
- 15h : Présentation du Conflit syrien pour les nuls par Isabelle Hausser, romancière, traductrice, assesseur HCR à la Cour Nationale du Droit d’Asile suivie d’une rencontre avec Haytham Al-Aswad, étudiant syrien.
- À partir de 17h, boissons et goûter syrien.
À l’issue de la représentation, rencontre avec Jean-Claude Carrière, écrivain et scénariste et Ziad Majed, chercheur et politologue, autour du thème de la Paix.

Mardi 14 mars, Commémoration des six ans de la révolution syrienne :
- 19h : lecture de poésie par Mohammed Al Rashi et Corinne Jaber (en arabe et français)
- 20h : concert de Khaled Aljaramani (oud)
- 21h : boissons et restauration légère

Jeudi 16 mars
Cuisine réalisée par l’association Souria Houria pour Oh mon doux pays avant et après les représentations.

Vendredi 17 mars
Débat après la représentation avec le professeur Raphaël Pitti (médecin urgentiste) et Hala Kodmani (journaliste franco-syrienne).

Samedi 18 mars - La Syrie, de l’Antiquité à l’aube du XXIe siècle :
- 15h : conférence sur l’histoire de la Syrie proposée par Annick Neveux-Leclerc (historienne - conférencière, chargée de mission pour le Musée du Louvre).

Autres installations permanentes « La résistance par les arts »:
- La Caravane des Arts : Caravane culturelle syrienne dans le Jardin de la Cartoucherie Exposition éphémère de l’artiste Walaa Dakak au bar-restaurant et installation devant le théâtre.