« Melly était comme une petite statue du Commandeur.
Sans des gens comme elle, les traces s’effaceraient, les trésors resteraient définitivement enfouis et nos enfants seraient dépouillés de leur héritage sans même le savoir. Vive les scribes imperturbables. Vive Melly et Paul. »
Ariane Mnouchkine
« C’est au Lycée Louis Legrand à Paris que Melly Puaux est tombée dans le grand bain du théâtre, elle débute dans la troupe fondée par Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent. Elle rejoint le Festival d’Avignon en 1967 au poste de secrétaire permanente. Elle épouse Paul Puaux en 1977 et l’accompagne étroitement dans son action jusqu’à sa mort en 1998. “Melly a œuvré, avec un dévouement infini, à la mémoire de Jean Vilar et du Festival d’Avignon, et au rayonnement de la Maison Jean Vilar” témoigne l’actuelle directrice de la Maison Jean Vilar Nathalie Cabrera.
À la Maison Jean Vilar, Melly Puaux prend particulièrement en charge les archives personnelles de Jean Vilar tout en collectant nombre d’archives et de témoignages des collaborateurs de Vilar.
Par ses nombreux ouvrages, par les expositions et rencontres à la Maison Jean Vilar et par le lien qu’elle a créé avec des artistes, Melly Puaux a été l’une des mémoires du Festival d’Avignon. »
sceneweb.fr,
La mort de Melly Puaux, la mémoire du Festival d’Avignon
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« Avec Melly Puaux disparaît une conscience du théâtre. Elle partageait avec Paul Puaux une éthique inébranlable de la démocratisation culturelle. Elle savait convaincre avec délicatesse et intelligence. Sa vie aura été dédiée à cette forme d'art si souvent incomprise qu'on appelle le théâtre populaire. L'exigence disputait chez elle à l'humour. Témoin d'une des plus grandes aventures de l'histoire de l'art, elle en portait le souvenir non pas dans la nostalgie mais dans l'espérance en l'avenir. Bien sûr Avignon se souviendra de sa présence nécessaire et quant à moi de la manière dont elle m'a encouragé et soutenu durant la générale du Visage d Orphée.
Un moment de silence s'impose. Melly aurait préféré, je crois, à toute commémoration la poursuite de son combat, du combat d'Avignon, et du nôtre désormais. »
Olivier Py,
Festival d'Avignon